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Le président de la chambre nationale de commerce visite les sinistrés des pillages

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Commerce, dégradations, émeutes Marseille

En visite à Marseille, le président de la Chambre Nationale de Commerce Alain di Crescenzo a rencontré les commerçants victimes de vandalisme ces dernières nuits. Autour du Vieux-Port, les sinistrés au bout du rouleau réclament des solutions.

Des débris de vitres, des magasins vides et des commerçants désespérés. Depuis trois jours à Marseille, 400 commerces ont été vandalisés lors des débordements suite à la mort de Nahel. Le président de la Chambre Nationale de Commerce Alain di Crescenzo a rencontré les commerçants victimes de pillages. Accompagné du président de la Chambre de Marseille Jean-Luc Chauvin ils ont déambulé autour du Vieux-Port à la rencontre des sinistrés. « Ces gens ont besoin de soutien » a affirmé Alain di Crescenzo, « En plus de l’aide de 10 000 euros par commerce nous les accompagnerons dans leurs démarches administratives. »

Le président de la Chambre Nationale de Commerce Alain di Crescenzo a rencontré les commerçants victimes de pillages.

Les présidents des Chambres de Commerce nationales et régionales ont visité les sinistrés

Son homologue marseillais Jean-Luc Chauvin exprime son dépit : « Cela fait quatre ans que les commerçants souffrent, ils sont malheureusement habitués. Certains d’entre eux ont même anticipé les pillages en vidant leurs stocks. Ce n’est pas pour rien que tout est fermé, ils ont peur »

Des commerçants désespérés et impuissants

Le président de la Chambre Nationale de Commerce Alain di Crescenzo a rencontré les commerçants victimes de pillages.

Certaines boutiques ont été quasi entièrement dévalisées

En pleine période de soldes le manque à gagner pour les commerces du centre-ville est colossal. « J’ai perdu 95% de mon stock, soit 100 000 euros de marchandises » lance avec dépit Frank, vendeurs de produits numériques rue Saint-Ferréol. « J’ai contacté mon assurance mais il y a du délai pour se faire rembourser. En attendant je négocie de la marchandise à crédit auprès de mon fournisseur pour remplir à nouveau la boutique. » Frank était chez lui, au-dessus du magasin lorsque des pilleurs l’ont vandalisé samedi soir. « On savait pertinemment qu’on allait y avoir droit, mais on est impuissant. A chaque manifestation on vit avec l’angoisse de se faire dévaliser » ajoute avec peine le commerçant.

Le président de la Chambre Nationale de Commerce Alain di Crescenzo a rencontré les commerçants victimes de pillages.

Agnès, vendeuse de chaussures rue Saint-Férreol n’a pu retenir ses larmes devant les représentants.

Un peu plus loin  c’est une autre commerçante qui, en larmes, interpelle les présidents de la Chambre : « On est à l’agonie, épuisés, à bout. En tant que commerçante indépendante je ne sais plus quoi faire. On a connu les gilets jaunes, le Covid, la réforme des retraites, à chaque fois cela finit en violence. » Agnès est propriétaire d’une boutique Richelieu, sa famille vend des chaussures depuis trois générations. Même si elle a connu des dégradations « légères », son manque à gagner risque d’être très important. « Tous les commerces sont des victimes collatérales. On est obligés de fermer par peur, les gens ne sortent plus. Tout ça en pleine période de soldes » ajoute-t-elle avec émotion. Même si les manifestations devraient s’estomper dans les prochaines jours, les commerces doivent faire preuve de patience et résilience en attendant les primes de l’Etat et les délais de remboursement des assurances.

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