Marseille-Paris : Renfe, nouveau challenger sur la ligne

Après l’implantation réussie des TGV italiens Frecciarossa, la Renfe, compagnie ferroviaire espagnole, entre en lice sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, une route hautement lucrative pour la SNCF. Cette nouvelle concurrence s’accompagnera-t-elle d’une baisse des tarifs pour les voyageurs ?

Une concurrence renforcée

La SNCF doit maintenant faire face à une double menace avec l’arrivée de la Renfe sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, déjà investi par Trenitalia. La compagnie espagnole a exprimé son intention de quadrupler ses opérations depuis Paris, avec la mise en place de 16 TGV directs quotidiens courant 2024, desservant 17 destinations de part et d’autre des Pyrénées.

Un axe stratégique et rentable

La Renfe a choisi l’axe du sud-est de la France, réputé pour son trafic intense, pour étendre ses opérations. Paris deviendra le point central de cette expansion, avec la gare de Lyon comme quartier général. La compagnie prévoit également d’ajouter des escales dans les gares de Lyon Perrache, Montpellier Sud de France, et Nîmes Pont-du-Gard.

Une offensive agressive

Afin de gagner rapidement des parts de marché, la Renfe ambitionne de faire circuler 10 trains à grande vitesse directs par jour sur la ligne Paris-Lyon-Marseille, offrant ainsi huit allers-retours. Cette stratégie offensive vise à concurrencer la SNCF et Trenitalia sur l’axe ferroviaire le plus rentable de France.

Les ambitions de la renfe en france

Depuis son arrivée en France en juillet, la Renfe a transporté plus de 250 000 passagers, avec un taux de remplissage moyen de 80%. La compagnie espagnole a l’objectif ambitieux d’atteindre 400 000 clients en 2024 en adoptant une politique tarifaire compétitive, avec des billets proposés à 19 et 29 euros.

Quel impact sur les prix des billets ?

L’une des questions majeures pour les voyageurs concerne le prix des billets. Actuellement, le tarif d’un trajet Paris-Marseille avec la Renfe n’est pas encore dévoilé. Cependant, la compagnie espagnole pourrait chercher à rivaliser avec Trenitalia, qui propose un tarif minimum de 23€ entre Paris et Lyon.

Les défis à relever

Cependant, la Renfe devra faire face à des défis, notamment les péages élevés imposés par SNCF Réseau pour exploiter la LGV. Ces péages, parmi les plus chers d’Europe, subiront une augmentation de 8% l’an prochain, touchant tous les opérateurs. L’avenir dira si la Renfe pourra maintenir sa position agressive sur le plan commercial malgré ces défis financiers.

Crédit photo : EGT-1